Agathema est une marque créée par Anne Ulveling qui propose des accessoires de mode et des objets de décorations provenant d’Inde.
Soutenue dans ses démarches par l’association Forces Femmes, cette entrepreneuse passionnée sélectionne avec soin des merveilles d’Inde pour les vendre en France.
Entretien avec une ambassadrice amoureuse et respectueuse de l’artisanat local…
Quelle est l’activité d’Agathema et quelle est son originalité ?
Agathema a démarré son activité à la fin de l’année 2014. Ses deux univers sont les accessoires de mode (bijoux, étoles, sacs, tuniques) et la décoration intérieure (linge de table, plaids, coussins, bougeoirs, petits objets de déco). Avec Agathema, ma vocation est de valoriser l’artisanat indien, son savoir-faire et son immense richesse en matières premières, que ce soit les pierres pour les bijoux, ou le coton et la soie pour le textile. Le style est hétéroclite, bohème, mêlant l’inspiration orientale à l’univers contemporain. Ma clientèle très variée a en commun le goût du raffinement et de l’authenticité. Tous les objets commercialisés sont pour la grande majorité faits 100% à la main et par des femmes. Les usines avec lesquelles je collabore apportent une aide indispensable à ces femmes, par le salaire, mais aussi par la considération sociale. Créer de l’emploi et de l’insertion pour les populations défavorisées était l’un de mes objectifs. Mes clients sont sensibles à ces valeurs sociétales, notamment au développement durable. Ils apprécient la démarche d’Agathema qui s’inscrit dans le commerce équitable.
Comment est née l’idée de créer Agathema ?
Deux voyages en Inde ont été les déclencheurs de ce projet. Ma volonté de créer Agathema et de lancer ma propre marque m’est venue après avoir assisté à deux mariages dans la pure tradition indienne durant lesquels j’ai été émerveillée par la beauté des couleurs et des tissus indiens. J’y ai également rencontré de nombreuses personnes impliquées dans les domaines de la joaillerie et des pierres précieuses qui m’ont aidée dans le démarrage de mon activité en me faisant visiter des usines et en m’aidant à trouver des fournisseurs. Aujourd’hui, je vais en Inde deux à trois fois par an, en fonction de mes besoins et de mes stocks. La foire de Delhi est un temple pour dénicher des accessoires de mode et des objets de décoration, mais je me rends aussi dans d’autres régions du pays pour varier les inspirations. L’Inde est un pays extrêmement attachant. En me rendant sur place régulièrement, j’ai construit des relations professionnelles et amicales qui m’ont fortement liée à ce pays.
Qu’est ce qui, dans votre parcours, a fait de vous l’entrepreneuse que vous êtes aujourd’hui ?
Ce projet a vu le jour à l’aube de ma cinquantaine, à un âge où la maturité vous dirige naturellement vers vos aspirations réelles et vous pousse à aller vers ce qui vous plait vraiment, forte de vos expériences passées. La création d’entreprise, c’est avant tout être libre de ses choix et de la manière de réaliser ses projets. Avant la création d’Agathema en 2006, j’ai successivement géré un salon de thé, puis un institut de beauté. J’ai également travaillé quinze ans dans le domaine des objets promotionnels, ce qui m’a donné le goût des négociations de prix avec les fournisseurs et de l’expérience commerciale « terrain » avec les clients. Les connaissances logistiques auprès des transitaires et douaniers m’ont également beaucoup servi dans ce projet fondé sur l’importation.
Comment l’association Forces Femmes vous accompagne-t-elle dans votre projet ?
Force Femmes m’apporte une aide considérable dans cette aventure. J’ai eu la chance d’être suivie par une personne dédiée à la faisabilité de mon projet et de rencontrer différents intervenants comme des avocats, des experts comptables ou des spécialistes de la communication. J’ai, par exemple, participé aux ateliers Communication et Outils Informatiques. Je tiens d’ailleurs vivement à remercier toute l’équipe de Force Femmes dont les membres sont principalement des bénévoles.
L’association Force Femmes accompagne et soutient les femmes de plus de 45 ans dans leurs démarches de retour à l’emploi et de création d’entreprise.